L’excès de fer dans le sang, le plus souvent dû à l’hémochromatose, est une maladie qui touche environ une personne sur 300 en France. Toutefois, elle est peu souvent diagnostiquée malgré ses très nombreux symptômes, alors qu’une simple analyse sanguine suffit pour la déceler. Cela est dû au fait qu’elle n’est pas très connue des Français. Voici ce que vous devez savoir des symptômes de la maladie et des moyens de la traiter.
Quels sont les symptômes de l’hémochromatose ?
L’excès de fer dans le sang est une maladie qui a de très nombreux symptômes. Cependant, ces derniers sont souvent associés à d’autres maladies, à tel point qu’il arrive qu’elle ne soit diagnostiquée que 10 ans après leur apparition. Voici ses symptômes les plus courants :
- Elle n’a généralement pas de symptômes visibles chez les enfants, adolescents et jeunes adultes ;
- L’hémochromatose est une cause majeure de fatigue chronique ;
- Elle provoque aussi des douleurs articulaires et des rhumatismes ;
- A des stades plus avancés, la peau d’une personne atteinte peut brunir et prendre un aspect grisâtre.
Si elle n’est pas diagnostiquée et traitée quand ces symptômes apparaissent, l’hémochromatose peut causer des problèmes de santé graves, comme la cirrhose du foie due au fer, le diabète, ainsi que des problèmes cardiaques. Elle peut avoir aussi des répercussions psychologiques et provoquer la dépression.
Pour diagnostiquer l’hémochromatose chez une personne atteinte, il suffit d’une prise de sang pour mesurer le taux de fer, et d’une autre pour effectuer un test génétique. La maladie est en effet d’origine génétique et touche les personnes ayant des ancêtres celtes, notamment en Bretagne et en Irlande.
Quels sont les traitements disponibles contre l’hémochromatose ?
Due à son origine, l’hémochromatose ne peut pas être soignée, et nécessite un traitement à vie et une certaine hygiène de vie. Voici les traitements disponibles et les habitudes à prendre pour vivre avec cette maladie.
La phlébotomie, traitement le plus recommandé
Dans la majorité des cas d’excès de fer dans le sang, il vous faudra effectuer des phlébotomies, plus communément appelées saignées, une fois par semaine pendant un à deux ans, puis environ 4 fois par an à vie. Comme la moitié des réserves de fer de l’organisme est contenue dans les globules rouges, le prélèvement sanguin fréquent poussera votre organisme à exploiter les réserves de fer excédentaires pour fabriquer de l’hémoglobine. C’est aussi du fait de cet excès que les prélèvements sanguins avec une telle fréquence n’ont pas d’effets secondaires particuliers, du moment que le patient s’hydrate beaucoup.
Les médicaments chélateurs de fer, si la saignée est impossible
Si vous ne pouvez pas effectuer de prélèvements sanguins pour une quelconque raison, les chélateurs de fer sont la principale alternative. Il s’agit de médicaments qui éliminent l’excès de fer dans le sang. Ils comportent cependant certains effets secondaires et font face à des réglementations strictes. Vous aurez notamment besoin d’un suivi médical.
Diminuer sa consommation d’aliments riches en fer
Bien que cela ne remplace pas les saignées, la diminution des apports en fer permet de réduire leur fréquence. Vous pouvez pour cela limiter votre consommation d’aliments comme le chocolat, les viandes rouges et le boudin, les fruits de mer et les céréales complètes. Arrêtez l’alcool si votre foie a été atteint.
Boire beaucoup de thé noir
La consommation de thé noir durant les repas diminue l’absorption du fer, grâce aux tanins qu’il contient. Là encore, c’est une bonne habitude qui peut s’ajouter aux saignées sans pour autant les remplacer.